Bilan orthoptique : l’essentiel pour une vision optimale
Pour aller à l’essentiel : le bilan orthoptique permet de détecter des troubles comme la vision double ou la fatigue visuelle, souvent sources de maux de tête ou difficultés scolaires. Accessible sans ordonnance pour les 9-15 mois et 30 mois à 5 ans, c’est un levier essentiel pour une santé visuelle optimale à tout âge.
Vous sentez-vous fatigué après une journée devant l’écran ou avez-vous du mal à garder une lecture nette sans froncer les sourcils ? Le bilan orthoptique pourrait être la clé pour comprendre ces désagréments. Cet examen, réalisé par un orthoptiste, analyse la coordination des yeux, la mobilité oculaire et les déséquilibres binoculaires, souvent sources de maux de tête ou de vision trouble. Enfants en difficulté scolaire, adultes face à la fatigue visuelle numérique ou seniors concernés par des troubles liés à l’âge y trouvent des réponses personnalisées. Découvrez comment ce « check-up visuel » combine prévention et rééducation pour une santé oculaire optimale à tout âge.
- Qu’est-ce qu’un bilan orthoptique et à quoi ça sert ?
- Quand et pour qui est-il conseillé de faire un bilan orthoptique ?
- Le déroulement d’un bilan orthoptique, étape par étape
- Bilan orthoptique classique, neurovisuel, basse vision : quelles différences ?
- Les suites du bilan : diagnostic, rééducation et prise en charge
- Ce qu’il faut retenir sur le bilan orthoptique
Qu’est-ce qu’un bilan orthoptique et à quoi ça sert ?
Définition simple : le « contrôle technique » de vos yeux
Imaginons une voiture qui roule mal : avant de chercher une panne mécanique, on commence par vérifier les pneus et l’alignement. Le bilan orthoptique fonctionne comme un « contrôle technique » de vos yeux. Cet examen, réalisé par un orthoptiste, spécialiste de la rééducation visuelle, explore des paramètres souvent invisibles au quotidien.
Contrairement à un simple test de vue chez l’opticien, ce bilan analyse en profondeur la vision binoculaire (la collaboration entre les deux yeux), la mobilité oculaire (les muscles qui dirigent vos yeux) et les troubles comme le strabisme ou l’amblyopie. C’est un peu comme diagnostiquer des « frottements » entre les rouages d’une montre pour éviter que l’engrenage se bloque.
Les grands objectifs d’un bilan orthoptique
Ce bilan va bien au-delà d’une simple vérification de votre vision. Voici ses bénéfices concrets :
- Révéler des problèmes visuels invisibles à l’œil nu, surtout chez les enfants
- Améliorer la coordination entre vos deux yeux pour une vision harmonieuse
- Apaiser la fatigue visuelle, les maux de tête et les tensions cervicales liées aux efforts de vision
- Prévenir les difficultés scolaires causées par un trouble visuel non diagnostiqué
- Guider l’ophtalmologue en expliquant les causes précises de vos déséquilibres visuels
Comme un kinésithérapeute rééduque un muscle endolori, l’orthoptiste travaille sur les « muscles de vos yeux » pour restaurer une vision équilibrée. Chez l’enfant, c’est un rempart contre des troubles qui pourraient perturber son développement. Chez l’adulte, c’est parfois la clé pour comprendre des migraines récurrentes ou une lecture difficile sur écran.
Quand et pour qui est-il conseillé de faire un bilan orthoptique ?
Les signes qui ne trompent pas : les symptômes à surveiller
En tant qu’opticien, je vois souvent des clients minimiser des désagréments comme des maux de tête fréquents ou une vision double. Ces signaux méritent d’être explorés. Une fatigue visuelle inexpliquée, des difficultés à se concentrer sur l’écran ou un livre, ou encore des vertiges répétés peuvent cacher un trouble de la coordination oculaire. Un client m’a confié récemment : « Je pensais que c’était juste le stress. Après le bilan, on a découvert un problème de convergence. »
Un examen pour tous les âges
Nourrissons et enfants (dès 6 mois) : Le dépistage précoce change tout. Un strabisme non corrigé avant 2 ans peut provoquer une amblyopie (« œil paresseux »). En pratique, j’explique souvent aux parents qu’un enfant qui cligne souvent des yeux, penche la tête en lisant ou mélange les lettres pourrait bénéficier d’un bilan. Chez les petits, c’est aussi un levier pour prévenir les difficultés scolaires liées à une vision mal corrigée.
Adultes : Le numérique a bouleversé notre rapport à la vision. La fatigue visuelle liée aux écrans est devenue monnaie courante. Un patient m’a dit un jour : « Je quitte mon bureau avec une migraine tous les soirs. » Un bilan a révélé un défaut de convergence, corrigé par des exercices et des verres adaptés. Les pathologies neurologiques (AVC, sclérose en plaques) nécessitent aussi une évaluation orthoptique pour évaluer les séquelles visuelles.
Personnes âgées : À l’âge où la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou la cataracte apparaissent, le bilan orthoptique optimise l’usage de la vision restante. Par exemple, des exercices de rééducation associés à des aides optiques peuvent améliorer le quotidien. Comme le souligne une patiente de 72 ans : « Grâce aux conseils, je peux encore lire mon journal sans me fatiguer. »
Le déroulement d’un bilan orthoptique, étape par étape
Avant le rendez-vous : comment bien se préparer ?
Préparez votre bilan en notant vos symptômes (maux de tête récurrents, vision trouble en lecture prolongée, gêne face aux écrans) et en apportant vos lunettes actuelles, votre carte vitale, l’ordonnance médicale si nécessaire, et tout rapport ophtalmologique récent. Pour un enfant, décrivez l’examen comme un « jeu avec les yeux » : « On vérifie si tes yeux travaillent bien ensemble, comme pour attraper une balle. » Expliquez brièvement les étapes : « Tu devras suivre une lumière et identifier des dessins. » Cela réduit l’anxiété et prépare l’enfant à coopérer sans stress.
Pendant la séance : les différents tests expliqués
L’examen dure 30 à 60 minutes. Voici les étapes essentielles :
- L’anamnèse : L’orthoptiste évoque vos difficultés visuelles (vision double, fatigue en lisant, vertiges) et votre historique médical (antécédents familiaux, pathologies comme le diabète). Il pose des questions précises pour cibler les causes : « Est-ce que vos yeux se fatiguent en conduisant ? Avez-vous déjà eu des maux de tête en fin de journée ? »
- L’évaluation de l’acuité visuelle : Le tableau de Snellen mesure votre vision de loin et de près. Des lettres ou symboles s’affichent, à identifier avec ou sans lunettes. Chez les jeunes enfants, des dessins (animaux, formes) remplacent les lettres pour un test adapté à leur âge.
- L’examen de l’oculomotricité et de la vision binoculaire : Des tests comme les poursuites (suivi fluide d’un objet en mouvement) et les saccades (mouvements rapides entre deux cibles fixes) évaluent la coordination des yeux. L’orthoptiste peut utiliser un synoptophore, appareil qui projette des images différentes à chaque œil pour mesurer les déséquilibres. Des prismes sont aussi employés pour détecter des troubles de convergence, comme l’excès ou l’insuffisance d’accommodation.
- Les tests sensoriels et fonctionnels : Les planches d’Ishihara vérifient la perception des couleurs, cruciale pour diagnostiquer les daltonismes. Les stéréogrammes (tests de Wirt, Lang ou TNO) testent la vision 3D : avec des lunettes rouge/vert, l’enfant doit identifier des motifs qui « sortent » du papier, évaluant ainsi sa capacité à percevoir la profondeur. Ces outils aident à repérer des troubles comme l’amblyopie ou les déséquilibres binoculaires.
Et après l’examen ? les petites sensations possibles
L’examen est totalement indolore, mais vos yeux auront « travaillé fort ». Certains ressentent une légère fatigue oculaire, des maux de tête ou une nausée passagère. Ces effets, comparés à des « courbatures visuelles », disparaissent en quelques heures, rarement au-delà de la journée. Ils traduisent une sollicitation des muscles oculaires, souvent déséquilibrés avant l’examen, et attestent de la précision de l’évaluation. Chez l’enfant, prévoyez un moment de repos et rassurez-le : ces désagréments sont temporaires, comme « quand on fait trop de sport d’un coup ». Aucune séquelle permanente n’est à craindre, car les exercices orthoptiques agissent sur les muscles externes de l’œil, sans impact sur la santé interne du cristallin ou de la rétine.
Bilan orthoptique classique, neurovisuel, basse vision : quelles différences ?
Comprendre les différents types de bilans
Il existe plusieurs types de bilans orthoptiques, chacun adapté à des besoins spécifiques. Le bilan orthoptique classique s’adresse aux enfants et adultes souffrant de troubles visuels courants comme la fatigue oculaire, le strabisme ou les maux de tête. Il vise à améliorer la coordination des yeux et à détecter des problèmes comme l’amblyopie.
Le bilan neurovisuel, quant à lui, s’adresse aux patients ayant des troubles neurologiques ou des difficultés d’apprentissage. Il analyse les liens entre la vision, le cerveau et la posture. Enfin, le bilan basse vision est destiné aux personnes atteintes de pathologies oculaires graves comme la DMLA ou le glaucome. Il cherche à optimiser la vision résiduelle.
Tableau comparatif pour y voir plus clair
Type de bilan | Pour qui principalement ? | Objectifs spécifiques |
---|---|---|
Bilan orthoptique classique | Enfants et adultes avec des symptômes courants (fatigue visuelle, strabisme, maux de tête…). | Évaluer la vision binoculaire, la convergence, l’oculomotricité. Détecter une amblyopie, un strabisme. |
Bilan neurovisuel | Patients avec des troubles « DYS » (dyslexie, dyspraxie…), des troubles de l’attention, ou suite à un problème neurologique (AVC, traumatisme crânien). | Analyser les liens entre vision, cerveau et posture. Évaluer l’impact des troubles visuels sur l’apprentissage, l’équilibre et la coordination. |
Bilan basse vision | Personnes atteintes de pathologies oculaires avancées (DMLA, glaucome, rétinopathie diabétique) ayant entraîné une baisse de vision importante. | Optimiser la vision restante. Tester et proposer des aides visuelles (loupes, télé-agrandisseurs) et des stratégies pour améliorer l’autonomie au quotidien. |
Les suites du bilan : diagnostic, rééducation et prise en charge
L’ordonnance est-elle toujours nécessaire ?
Après un bilan orthoptique, une prescription médicale est généralement requise pour être remboursé. Elle peut être délivrée par un médecin généraliste, un pédiatre, un ophtalmologiste ou un neurologue.
Cependant, certaines exceptions simplifient l’accès au soin. Ainsi, aucun document n’est nécessaire pour les dépistages chez les enfants de 9 à 15 mois et de 30 mois à 5 ans. De même, les personnes âgées de 16 à 42 ans peuvent renouveler leurs lunettes sans ordonnance dans certaines conditions.
Cette simplification de l’accès aux soins visuels est une bonne nouvelle. D’ailleurs, pour le renouvellement de votre équipement, il est parfois possible de changer de lunettes sans ordonnance directement chez votre opticien. Je vous explique tout dans cet article.
Du diagnostic au plan de traitement
À l’issue du bilan, l’orthoptiste établit un diagnostic orthoptique et propose des solutions adaptées. Plusieurs pistes peuvent être envisagées.
- Des séances de rééducation orthoptique pour renforcer la coordination oculaire, comme un entraînement personnalisé pour les yeux.
- Des lunettes avec correction prismatique, utiles pour soulager la vision double ou la fatigue visuelle.
- Une orientation vers un ophtalmologue pour une pathologie nécessitant un suivi médical ou chirurgical.
- Des exercices simples à réaliser à la maison pour compléter le traitement.
Si le bilan conclut à la nécessité d’un nouvel équipement, la qualité des verres est primordiale. Des technologies avancées, comme celles que l’on trouve dans les verres Essilor, peuvent apporter un confort incomparable.
Orthoptiste, ophtalmologue, opticien : qui fait quoi ?
Derrière ces termes, des rôles bien distincts. Voici leurs missions :
- L’ophtalmologue : C’est le médecin des yeux. Il diagnostique les maladies, traite les pathologies, opère et prescrit les traitements et corrections.
- L’orthoptiste : C’est le « kiné des yeux ». Il dépiste, évalue et rééduque les troubles de la vision binoculaire et de la motricité oculaire.
- L’opticien : C’est le professionnel qui réalise et adapte l’équipement optique (lunettes, lentilles) prescrit. Il vous conseille sur les montures et verres les mieux adaptés à votre vue et mode de vie.
Chacun joue un rôle clé dans la santé visuelle. Comme dans une équipe sportive, chaque spécialiste a sa place pour garantir un accompagnement complet et personnalisé.
Ce qu’il faut retenir sur le bilan orthoptique
Le bilan orthoptique ressemble à un bilan auditif pour les yeux : il explore comment vos yeux communiquent entre eux et avec votre cerveau. Il est indolore, même si certains tests peuvent fatiguer votre système visuel.
Vous l’envisagez si votre enfant plisse les yeux en classe, si vous ressentez des maux de tête en fin de journée ou si votre vision se trouble en alternant lecture et écran. Ces signaux méritent une analyse fine.
Disponible en cabinet ou hôpital, cet examen d’une heure détecte des troubles invisibles à l’œil nu. Des difficultés de concentration à la lecture aux vertiges persistants, les solutions existent toujours.
En cas de doute, consultez votre opticien ou médecin. Chez Optique Grand Place, nous orientons nos clients vers les bons professionnels : une vision claire est incontournable. Votre confort visuel, c’est notre métier.
Julien Morel – Opticien diplômé & fondateur d’Optique Grand Place à Bailleul. Depuis plus de 15 ans, j’accompagne mes clients dans le choix de leurs lunettes et de leurs verres, avec un seul objectif : allier confort visuel, santé et style.
Le bilan orthoptique est un examen indolore, essentiel pour une santé visuelle optimale. Il détecte des troubles, réduit la fatigue visuelle et propose des solutions pour maux de tête ou vision trouble. Consultez votre opticien pour un examen. Julien Morel – Opticien à Bailleul, engagé pour confort, santé et style.